Ce n’est pas tant la vitesse qui compte que la direction que l’on décide de prendre, non ? Les Sables d’Olonne dans quatre mois, mon premier Half-Ironman, je suis une touriste. Mais pour cette occasion, je m’offre un tout petit triathlon maison comme j’aimais le faire à cette époque qui me paraît si lointaine où je suivais encore les entraînements. J’arrive pour 8h01 à la piscine et je retrouve mes deux acolytes dans la même ligne d’eau que moi, nous ne nous sommes encore jamais adressés la parole et pourtant nous partageons la même habitude de nous retrouver à la fraîche pour quelques longueurs. Aujourd’hui, je décide de partir en crawl et de m’y tenir le plus longtemps possible au lieu de m’échauffer en brasse coulée et venir au crawl progressivement jusqu’à y rester, et je tiens parce que je ne pars non plus comme pour un super sprint ou pour doubler, bien au contraire je vais chercher le plus loin devant comme si je creusais mon sillon. J’ai l’impression que je pourrais continuer sur ma lancée et garder la cadence pendant toute la matinée, je sais où se situent les deux autres nageurs sur ma trajectoire et je parviens à les intégrer dans ma progression, je mesure la chance que j’ai d’être là, même si j’aurais préféré éviter cette fracture du bassin il y a six ans dont je subis les séquelles, au moins elle me donne accès à la possibilité de traiter mon affection de longue durée. Cependant, je dois être rentrée à 9h chez moi pour rouler sur le home-trainer, sortons. La transition est évidente, je n’ai qu’à pédaler et transpirer tout ce chlore qui me colle à la peau malgré la douche, plus l’effort sera intense, plus vite cette odeur disparaîtra. Toutes ces évidences, on sent le chlore pour la journée entière malgré tout savonnage, on ne se réchauffe pas en roulant lorsqu’il fait froid, partir trop vite dans une course ne permet pas de la gagner et parfois le Negative Split est la plus payante des stratégies. J’ai roulé un peu moins de vingt kilomètres et il me reste la partie course pour consacrer la dernière demi-heure de ce format S à la course à pied en relevant mon désormais quotidien challenge d’un sprint sur quatre miles, en prenant la rue des Poissonniers en direction de la rue Marcadet à l’aller et dans l’autre sens en revenant du boulevard Ney. Mon premier triathlon maison est accompli et me porte dans cette dernière journée travaillée de la semaine, l’annonce est officielle le soir-même, pas de confinement le week-end et c’est tant mieux pour profiter d’un regain de printemps et du soleil prévu. Pourquoi ne pas tenter un format M dès le lendemain, jour posé pour déconnecter, autour d’une sortie au parc de la Poudrière par le canal de l’Ourcq moins fréquenté en semaine. Un format un peu spécial, pas très académique, qui commencerait par 10km de course.

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