quelle chance d’avoir passé ces premières heures réelles plutôt que dans le faux 
de la distance stérile
à présent que j’attends de retrouver tes bras ton corps entier se mêle 
au décor de la chambre 
ton visage m’apparaît très loin de tout cliché riant comme l’oiseau 
expressif et vivant
j’écris le cœur battant ta voix dans l’oreiller mes rêves cette nuit
ne parlaient que de toi
la ligne de ton dos tant de fois caressée fait l’angle de mon mur
pour soutenir le jour
et ta jambe pliée libère des horizons dans la moindre pensée 
qui me vient inspirante

Photo : Pierre Bonnard, « Nu de dos à la toilette », 1934.

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