La visite du Gutshaus Stolpe est reportée au lendemain matin, nous traversons de long en large les deux bâtiments, la remise et la Maison principale, puis déambulons sur le vaste terrain appelé « L’Amazonie du Nord » et situé au bord de la Peene, l’air est pur et vivifiant. Lorsque nous chargeons la voiture, c’est avec deux heures de retard que nous partons pour le Weissenhaus où nous sommes attendus pour déjeuner.
Je n’ai pas pu l’appeler comme promis. Je ne peux toujours pas l’appeler durant la visite du Resort & Spa qui s’étend jusqu’à la mer du Nord au bord de laquelle nous déjeunons au restaurant de plage, avec feu de cheminée. Elle m’attend et je sens son attente qui pèse davantage à chaque minute de mon absence ici. Lorsque nous repartons en direction du Danemark pour la visite de la dernière Maison, celle que nous attendons tous tant elle revêt à nos yeux un caractère unique et mystérieux, nous avons ajouté une heure de retard en supplément. Et ce n’est pas tout. En arrivant au port pour prendre le ferry, on nous annonce qu’il n’y en a plus à cette heure là, nous devons prendre un itinéraire bis et emprunter un pont qui nous rallonge cette fois le trajet de deux bonne heures. La tension est à son comble et j’échange sur ma nervosité avec elle, sans vouloir me trouver un prétexte pour ne pas l’avoir rappelé comme promis, mais pour qu’elle soit au courant de la situation et ne prenne pas mon absence comme un manque d’intérêt pour elle, sait-on jamais. Nous arrivons au Falsled Kro alors que le service du restaurant tire à sa fin, il est 21h30.
Lorsque je me retrouve enfin dans ma chambre après le dîner et que je reçois un ultimatum pour l’appeler avant de risquer d’oublier totalement jusqu’à son prénom et la tonalité de sa voix, j’ai à peine le temps de recharger a minima mon portable et faire couler un bain. Personne ne décroche à l’autre bout, il est 23h passé. Comme si l’heure qu’il est comptait… De désespoir, je me laisse couler dans l’eau tiède et décevante du bain.