Voilà, nous y sommes, à quatre mois tout pile du Half-Ironman d’Aix-en-Provence et je stresse. Comment vais-je affronter ce Col de Cengle – rien que ce nom – et ses 486m d’altitude alors que je ne suis pas fichue encore d’avaler la Côte Saint-Laurent à Deauville, la moindre côtelette. 50km de course à pied cette semaine et d’ici demain 5000m de natation, tout ça en pure fuite. L’objectif principal, la faiblesse la plus latente tout de suite reste le vélo et je ne suis pas prête. La montagne Sainte-Victoire, autrement qu’en terme de dénivelés, je l’adore depuis la fenêtre du train ou de la voiture, elle m’annonce que nous arrivons dans le midi, sa forme est si unique. J’aime l’obsession de Paul Cézanne – j’aime toutes les obsessions de manière obsessionnelle -, à vouloir peindre la Sainte-Victoire sous tous les angles, ou plutôt en s’en approchant au fur et à mesure comme si ce massif aussi atypique que l’artiste lui-même l’avait d’abord intimidé. Elle devient non plus un décor de tableau mais un personnage de plus en plus central, aujourd’hui on dit d’un acteur tel que le trop vite disparu Gaspard Ulliel qu’il crevait l’écran, la montagne Sainte-Victoire crève la toile de toutes les œuvres de Paul Cézanne parce qu’elle raconte l’histoire de sa représentation, montagne dans la ville, un face-à-face qui me terrifie.

3 réflexions sur “Nadège Night and Day #32

  1. Mais si, mais si en respirant mieux. Et renouveler ton capital d’oxygène.
    Un secret : lorsque j’installais un jeune pilote sur son siège éjectable d’un avion chasseur bombardier de l’aéronautique navale, il arrivait de voir qu’il n’avait pas récupéré de la cuite de la veille.
    Alors je lui tapotais sur l’épaule 3 fois, il comprenait et baissait la tête casquée 3 fois. Je mettais l’oxygène à 100% pendant 3 minutes. Puis la remettais à 70-75%.
    Courage !

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