ce que mes mains ne peuvent atteindre
le fruit à la peau si douce dans ma paume
la caresse de la feuille qui frissonne
l'air qui glisse entre les feuilles 
pour m'embrasser
je te l'écris
ce que mon cœur ne peut attendre
serrer l'écorce de toutes mes forces
fermer tes paupières de mes lèvres
t'ouvrir la porte de mes rêves
je te le dis
ce que mon corps ne peut entendre
les battements de ton cœur sur mon sein
ta respiration dans ma nuque
et ta voix qui sait me trouver
je te le lis
même si cela ne sert à rien
justement
parce que cela ne sert à rien

Photo : Joan Miro, "Paysan catalan au clair de lune", 1968.
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5 réflexions sur “Le pain, la pomme et les poèmes #94

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