Le soir du Réveillon, j’ai appris à quel point ma petite sœur avait un coup de crayon, mais je le savais déjà, c’est elle qui m’a représentée avec mes docks aux roses rouges et mes chats, et j’ai appris le matin du Nouvel An que j’étais du signe du Tigre et que c’était donc mon année, 2022. Nouvelle année, nouvelles paires de chaussures, nouvelle coupe, nouveaux objectifs, c’est parti. Mes amortis sont si moelleux que j’ai l’impression de courir sur un petit nuage rose sous un ciel joliment dégagé et ensoleillé, je pars directement pour le stade de 250m, le dernier ouvert, pour une séance de fractionné très court, 10x200m, parfait pour effectuer un tour de piste entier. Hier la première sortie de l’année avec le club s’est faite sous un jour printanier, les quais de Seine étaient noirs de monde et la foule assez compacte au Jardin des Plantes à l’occasion de l’exposition en cours, que j’ai découverte en mode visite guidée à deux après notre petite trotte, nous nous sommes ensuite échappées pour flâner sur les quais avant notre séance de cinéma. Tout est fluide et simple ensemble, les choses coulent de douceur et d’évidence, je le lui dis. Dès vendredi, je la retrouve plus tôt que prévu pour faire les courses ensemble dans mon quartier, tous les ingrédients pour nos makis Maison étant achetés, nous nous posons en terrasse au Village et je me dis que je pourrais rester ainsi des heures entières assises à côté d’elle sur la même banquette en train de regarder le même spectacle des passants qui s’affairent sur la petite place, nous parlons de tout, tout et la serveuse nous appelle « les filles », puis « les louloutes ». Nous arrivons à la gare à la minute où part le train, tout comme le lendemain une minute avant l’heure pile du rendez-vous fixé par le club et en fin de journée juste après les pubs trop inutiles, nous pourrions le faire exprès, le fait est que nous prenons tout le temps que la vie nous donne. Nos makis Maison sont parfaits, elle en améliore même la confection pour que le saumon et l’avocat se retrouvent au milieu du riz, nous frôlons si bien la perfection qu’il n’en reste pas un. Le dernier dîner de l’année est un festin divin, la première course de l’année est une fête colorée.