la voix en moi chante trois cents jours à écrire sans escale ni filet jour après jour trois cents brèches pour créer ma poésie et autant d’aubes à inventer toujours improvisées il s’en passe des choses en trois cents jours poétiques presque quatre saisons d’un élan romantique pour traverser ce fleuve de ma langue à une autre et partager le mien le temps d’une balade la poésie fixe l’intensité vécue d’un instant pour en faire l’épopée d’une vie j’ai jeté un pont je le traverse toujours la magie a opéré au printemps et elle persiste à écrire la magie de l’amour Photo : Vassily Kandinsky, « Evénement doux », 1928.