Et si, à force d’écrire des histoires et d’en chercher le fil conducteur comme pour éclairer le cours de sa propre vie, on finissait un beau jour par provoquer l’histoire parfaite ? J’entends par parfaite non pas l’histoire qui finirait bien, mais l’histoire faite pour moi. Je crois aux dénominateurs communs et aux répétitions, ainsi qu’aux infinis détails dans le changement, ce subtil glissement vers quelque chose de nouveau qui s’immisce dans l’incessant retour des mêmes événements, mais pas tout à fait, autrement, pire mieux. Passer les faits et gestes au tamis pour distiller parmi la réalité grossière ce qui fait sens. Distinguer entre ce que je vois et ce que je veux voir au nom de ce à quoi je veux croire, faire fi des expériences passées pour m’ouvrir à ce qui vient quitte à prendre un risque, celui de perdre mes repères et me perdre moi-même dans cet autre qui porte l’histoire que je veux écrire, une partie de cette histoire unique et magique que je cherche à écrire alors qu’il faudrait peut-être commencer par lâcher-prise là-dessus et vivre ce qui vient.

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6 réflexions sur “Clignancourt #29

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