J’ai fait de la résistance pendant trois jours, je suis allée courir au stade, je suis allée au siège, j’ai récupéré mon vélo sans pouvoir rouler mais en m’accrochant à lui comme à une bouée de sauvetage pour remonter toute l’avenue Magenta, je suis rentrée bizarrement trempée de sueur, le quatrième jour je me suis posée parce que je souffrais trop, le cinquième jour j’ai capitulé et remis mon sort entre les mains du centre de radiologie qui m’a conseillé d’aller voir le pharmacien pour qu’il réalise un strapping, je n’y ai pas cru et de fait le premier pharmacien que je suis allée voir m’a dit qu’il fallait une certaine compétence pour réaliser un strapping, et aussi beaucoup de temps, je ne suis pas allée voir un autre pharmacien, retour sur Doctolib. Rendez-vous pris avec un podologue situé à 350m de chez moi, je vise large pour y aller doucement, le jeune praticien m’attend en fumant sa clope et s’excuse de je ne sais quoi alors que j’ai vingt minutes d’avance, toujours est-il qu’il ne réaliser pas de strapping et en plus, toujours en scrutant ma radio sur ses genoux, il me conseille plutôt de me faire poser un taping. Tous ces mots nouveaux que je ne connaissais pas encore en début de semaine, et pour cause. Je rentre bredouille pour mieux ressortir deux heures plus tard pour un japonais à 220m de chez moi, Nath passe me prendre devant chez moi pour qu’on aille se garer, je mets ma ceinture en lui montrant directement une place, on n’a même pas roulé dix mètres, la chance du passager. Enfin je reçois l’accessoire qui me sera le plus utile dorénavant après ces récentes déconvenues, Nath me donne son pull buoy, il est parfait, c’est mon nouvel ami au moment où je le prends. Direction Molitor en bus, j’ai pris de la lecture et j’ai bien fait, je pars à 10h30 et ne suis de retour qu’à 15h30, quand l’aventure s’immisce dans mon quotidien pour me sortir de la banalité, j’avale Marie Ndiaye comme des bonbons Haribo sans pouvoir m’arrêter et je m’aperçois que le texte sur lequel je travaille en ce moment continue à s’écrire au fil de la lecture, oui j’avance.
Beautiful storytelling, thanks for sharing my friend.
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Oh waouh, thank YOU for your comment, my new friend!
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Your welcome dear, glad I found your page
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