la tempête est aussi une berceuse elle s’ignore 
en débordant de ses propres bras par emphase
comme on scande une phrase
pour savoir si elle sonne
et réveille celui à qui elle est destinée
plutôt que la chanter plusieurs fois d’affilée
c’est dans la nuit la magie de l’emphase s’installe
après que les berceuses se soient tues une à une
il reste ce refrain
qui chante rien que pour toi
comme un paysage réchauffé après la pluie
dont tu perçois en toi le vibrant tremblement

Photo : Robert Doisneau, « L’Ange de la Bastille », 1955.
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8 réflexions sur “Poèmes au basilic et à l’oreiller #64

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