ton désir est ardent quel désir 
ne l’est pas 
non toi 
c’est autre chose ton ardeur 
est désir 
minuit passé tu fais soleil 
le temps n’a jamais existé 
sinon dans l’éveil sensoriel
avide de sensualité le diable 
est un infime détail sous ta chaleur peau épluchée 

fallait-il attendre l’hiver
de la nuit l’extrême limite
pour qu’enfin une voix familière
me chante l’attente l’hiver la nuit
comme si un chœur 
sorti d’ailleurs 
reprenait ma voix solitaire
comme si ton cœur d’ultramoureuse
m’avait poursuivie jusqu’ici nos foulées 
finiront heureuses

Photo : Corneille, « Promenade aux confins des terres », 1964.

Laisser un commentaire