pour remplacer le ciel je vous lis les nouvelles
j’ai eu vent du dernier contact
entre la terre
et la mer
le cordon est coupé à jamais
le littoral cherche sa propre identité
entre les eaux
peu fiables
et la roche trop friable
l’érosion de l’amour dure depuis des marées
lumière est faite sur tous les dessous maritimes
l’océan clandestin
aurait même arrosé
l’étoile de mer en lui promettant la lune
abandonnée la baie a trouvé elle refuge
dans l’embouchure du fleuve
déversant tout le sable
pour sculpter son chagrin dans le prochain château
Photo : Nicolas de Staël, « Marseille sous la neige », 1954.
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