C’est le mois des fiertés qui est célébré à Paris, ailleurs j’imagine aussi, et la lumière est particulièrement magique aujourd’hui, pareille à celle qui avait traversé le village de Saint-Paul. Le ménage est fait comme jamais, cela fait des semaines que je fais ce ménage de printemps, des semaines à peaufiner ce foutu grand ménage matin midi et soir, on se demande pourquoi, le Champagne est au frais, j’ai pris des framboises, le frigo est rempli, on se demande pour qui. Le Bar’Ouf organise demain pour sa première édition un mini salon du livre lesbien avec pas moins de seize auteures présentes, ça tombait plutôt bien, et j’ai pris les places pour l’événement organisé ce soir au Cent-Quatre autour de l’artiste résidente Chloé, célèbre dj du club Le Pulp, qui promet dans sa « Nuit 104 Lumière Noire » un mélange entre dancefloor et installations. Tout aussi incohérente et intrigante me paraît l’exposition « Muses & Bohèmes » qui se tient ce week-end dans les chambres de l’hôtel La Louisiane, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, l’occasion de renouer avec ce quartier que j’ai si bien connu lorsque je travaillais rue de Seine. A dix jours du solstice d’été et pour fêter mes cent jours consécutifs d’écriture poétique, démarrons cette fin de semaine par un petit triathlon maison sous le signe du soleil printanier. Je me prépare à sortir courir quand je vois un nouveau message arriver, Achtung Achtung ! Anne Reischmann a répondu au message que je lui ai envoyé avant de partir pour Aix-en-Provence, la triathlète allemande a fini 3e sur le podium des professionnelles, à ma grande joie elle avait remporté l’édition des Sables d’Olonne l’année dernière, je soutiens les allemandes. Quel plaisir de lire les mots de cette athlète en pleine préparation de son prochain exploit, comme moi elle retourne aux Sables dans trois semaines, et qui prend le temps de répondre aux encouragements de son public, me voilà motivée à nouveau pour tout déchirer. Je suis groupie.