Nadège Night & Day #72

Je relisais hier soir le guide de l’athlète pour préparer l’Ironman 70.3 d’Aix-en-Provence parce qu’à J-3 un debriefing était prévu en vidéo pour les derniers détails logistiques et techniques. Nous sommes prévenus tout de suite, il a fait très chaud toute la semaine en Provence et la journée de dimanche ne dérogera pas à la règle, on attend 33 degrés dans le pays du mistral, quelle réjouissante perspective après ce que j’ai appelé la canicule à Orléans dimanche dernier. Les tatouages n’ont pas été livrés si bien qu’ils ne savent pas encore comment nous marquer. Sinon, le départ dans l’eau se fera bien à partir de 6h35 avec une ouverture du parc à vélo à 5h, contrairement à l’Ironman des Sables, les zones de transition natation / vélo puis vélo / course ne se situent pas du tout au même endroit, la journée de samedi consistera, après le retrait du dossard, à relier le centre-ville d’Aix et le lac de Peyrolles pour y déposer les sacs de transition. Parmi les informations importantes, je lis et relis, mais je le sais depuis des mois déjà simplement à quelques heures maintenant du départ tout cela devient nettement plus concret, 1184m de dénivelé positif sur les 90km de vélo, puis ce fameux col du Cengle au kilomètre 67. Pas plus tard qu’hier j’officiais à l’accueil du restaurant Le Jules Vernes au deuxième étage de la tour Eiffel pour identifier les invités d’une soirée privée, on m’a attribué le vestiaire n°67. Sauf que le Jules Vernes se situe à 123m du plancher des vaches et le col du Cengle à 486m. Enfin, je lis toutes les réglementations et cette phrase extraordinaire sur la partie course à pied : « les athlètes peuvent courir, marcher ou ramper », enfin des paroles rassurantes, je me projette.

Photo : Paul Cézanne, La Montagne Sainte-Victoire.

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