les dieux peuvent s’acharner j’ai plus de rituels
que les vents la marée le coucher du soleil
et jamais mon esprit n’évite une obsession
il devient au bon gré le terrain d’expression
d’une troublante fantaisie un délire cohérent
pour souffler dans ma voile
longitudes grand format
sous l’angle compulsif
la terre est un frisson
une vibration motrice suffit à renverser
tous les régimes en place et déséquilibrés
la mer bleuâtre est en état de choc souvent
quand sa vision m’ébranle et qu’aucun mot ne sort
c’est tout mon corps qui tremble et mon cœur qui s’écrie
Photo : Mark Rothko, « N°46, Noir, ocre, rouge sur rouge », 1957.