Dans le train du retour sur Paris, je suis gagnée par la tristesse parce que je n’aime pas les fins. Je n’aime pas que les choses finissent, pas plus qu’elles ne se compliquent, j’aime ce qui dure et ce qui est simple, alors pour ne pas déprimer le dimanche soir je continue à chanter à tue-tête tout en programmant mon entraînement selon les prévisions météorologiques, je m’endors tard. Pour ne rien compliquer, ni la pluie ni la neige ne sont encore prévus, je peux continuer à rouler. Pour se lever à 6h, il suffit de ne pas réfléchir au moment du réveil, l’instant d’après je suis sur deux roues sans même connaître la température et je roule mécaniquement vers les bassins, une fois sur place tout est plus simple, la routine se met en place et je me cale sur elle, je fonctionne. Les objectifs de la semaine me proposent un fractionné court de 6×500 et un fractionné long de 3×2000, puis deux footings qu’il me tarde de réaliser pour retrouver un certain volume de run, de l’autre côté je suis invitée à enchaîner autant de fois que je le souhaite une séance de natation de 1800m, une sortie vélo d’une heure et une sortie course à pied d’une heure, sympathique. Lundi matin, ma priorité est au renforcement musculaire pour poursuivre l’affutage dont je ne sais toujours pas quand et si je verrais un jour le résultat, sinon au niveau des courbatures, j’enchaîne avec des accélérations sur le tapis de course et je finis dans le bassin extérieur pour 1500m de natation alors que le jour n’est toujours pas levé, la nuit l’emporte encore largement. Au moment de retourner aux vestiaires, le maître-nageur me félicite pour cet enchaînement, pourquoi j’en viens à lui parler de la partie vélo qui m’attend encore, je ne sais pas mais ses encouragements me flattent de si bon matin, après tout c’est la première personne à qui je parle. En privilégiant les détours sur le trajet du retour, je parviens à 45mn de vélo, la fameuse séance qui m’avait manquée la semaine dernière mais qui n’était plus du tout au programme du jour. Le lendemain, ma montre m’indique à l’issue de la séance de fractionné court que j’ai battu un nouveau record de VO2 max, j’en attribue le mérite au week-end chorale dont je sens les bienfaits en ce début de semaine, je continue à chanter à tue-tête Brassens et Over the Rainbow en pédalant parmi les décorations de Noël éclairées dans la capitale rien que pour moi avant 7h. Je reprends la direction de la piscine à vélo mercredi matin et je nage un peu plus de 1800m, avant le premier footing pendant la pause déjeuner, je fais le tour de mes deux stades de 400m, je ne l’avais pas fait depuis que le pass est demandé, depuis les confinements, depuis longtemps. Mon deuxième triathlon maison de la semaine est fait, 2500m natation, 20km vélo, 7km course. A peine l’idée selon laquelle cet hiver semble être le plus doux à passer depuis belle lurette traverse-t-elle mon esprit, en même temps les années précédentes ont été plutôt assez atroces, que je me rends compte de mon erreur puisque l’hiver n’est pas même encore advenu, illusion ! Le sportif amateur est le nouveau poète, qui parle de la pluie et du beau temps en tout lieu toute heure, les jours rallongeront à partir du mardi 21 décembre à 16h57, solstice d’hiver, ivresse.

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