la vie est cette patineuse je la suis de près enfiévrée elle s’élance et s’entête son langage est céleste je marche en parlant aux nuages ils la parfument sur son passage j’ai beau serrer le poing elle caresse ma main j’en appelle aux airs romantiques d’un réverbère rose anonyme il n’a pas vu la vie mais simule sa lumière le rideau qui se lève alors me révèle en rêve ce chef d’œuvre tu existes en vrai ton sourire m’apparaît Photo : Enrico Prampolini, « Autoportrait simultané », 1923.