Saviez-vous qu’il existe parmi les nuances de blond platine d’une le polaire, d’autre le cendré ? Bien sûr que vous le saviez, tout le monde est toujours au courant de tout sauf moi, je débarque, de quelle planète on aimerait le savoir, moi en tout cas pour mieux maîtriser le trajet retour, cette impression de revenir d’une autre phase stratosphérique et le blond platine est un détail. Je me souviens de la fois, heureusement ça date, je fais des progrès constamment et dissimule toujours mieux mes lacunes, où je ne voulais pas croire, jusqu’à ce que j’en vois une de mes yeux par la fenêtre du train, qu’une vache pouvait également avoir des tâches marrons, à croire que j’étais restée au stade de la Noiraude, ou cette autre fois, toujours en face de la même personne, la pauvre, où je me suis mise à goûter ma première mangue en mâchant la peau avec. Alors oui, se pencher sur la question des cinquante nuances de blond platine, c’est du luxe pur. Et pourtant, l’idée m’a prise au dépourvu il y a peu de temps, suffisamment pour tourner à l’obsession parce que je me contente rarement de me pencher sur une question, je plonge tête la premier, pour le coup c’est le cas de le dire, je m’enfonce et n’en sors quasi jamais indemne. Polaire ou cendré donc, si je grossis le trait et les peintres qui me lisent m’excuseront du peu, j’ai le choix entre jaune et gris, ou encore entre une teinte plutôt jeune décoloré tendance pop ou bien tendance métallique plus classe et sobre, et qui me projetterait capilairement parlant dans un futur pas si loin que cela, sauf si mes cheveux virent vers un poivre et sel un peu sale. Toujours est-il qu’après m’être renseignée auprès de ma Gestaltiste préférée spécialiste des sujets capilo-tractés, celle-ci me déconseille très fortement de jouer à l’apprenti-sorcière, je me retrouve donc chez le coiffeur à lui parler de ma nette préférence pour le blond platine cendré. Mes cheveux, pour leur part, ont fait leur choix pour le blond polaire comme pour m’offrir le soleil plus proche que jamais au-dessus de ma tête, le résultat est drôle, très déroutant, j’adore. Il ne reste plus, broutille parmi d’autres direz-vous, qu’à me trouver une personnalité polaire.