Annulé lui aussi, le marathon de Paris. Ou plutôt reportés tous les deux, le semi et le marathon, aux dates respectives du 6 septembre et du 18 octobre. Autant j’étais sous le choc de l’annulation annoncée la veille du semi, un peu déçue, autant à un mois jour pour jour du marathon prévu à l’origine le dimanche 5 avril, son report aux calendes grecques m’a causé un profond soulagement, presque surprenant. Je ne me sentais pas forcément sous pression, auquel cas j’aurais davantage de sorties longues au compteur, au contraire je me sentais reculer face à l’obstacle, prête à braquer même. Finalement, c’est l’obstacle qui recule et me laisse du temps, tout le temps nécessaire pour mieux l’appréhender. Je me réjouis par la même occasion de prévoir avec bien plus de légèreté et d’insouciance les vacances à venir, l’attente du printemps dans les prochaines semaines, les week-ends à nouveau comme des moments de détente.

Le half-Ironman reste l’objectif sportif de l’année, le stage de triathlon l’entrée en matière, dans les deux cas je n’aurai donc pas déjà un marathon dans les jambes. Quelle aubaine. Je peux abandonner pour l’instant les vertiges de l’infiniment grand pour me concentrer sur l’infiniment petit, le Super Sprint est prévu à la fin du mois. L’année dernière, je l’avais nagé en brasse à défaut de maîtriser le crawl, j’avais paniqué, perdu mon souffle. Le souffle, dont la formatrice m’a expliqué pas plus tard ce matin qu’il permet aussi de poser la voix, gagner en assurance. Souffler. 300m de nage, soit trois aller-retour seulement, si cette année je pouvais y insérer une culbute… puis 6km de vélo, l’année dernière je n’étais pas encore tout à fait au point sur les vitesses, c’est le moins qu’on puisse dire. Mouliner, souffler et mouliner, progresser. Enfin, 2,5km de course à pied dans le quartier pentu autour de la piscine et j’avais marché sur une montée tellement je l’avais perdu tout à fait, mon souffle. Trottiner, continuer, expirer et reprendre mon souffle. Progresser jusqu’à la ligne d’arrivée et savourer le chemin parcouru.

Commençons donc par culbuter.

Une réflexion sur “L #36

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