du rivage ou de l’île je choisis le sommet et la flamme 
que dans leurs tentatives d’évasion certaines vagues 
devenues aériennes viennent frôler étirant 
raide leur crête avant de palpiter
comme on souffle une bougie 
pour plus d’intimité 

de son genre vertical 
je renverse le phare pour en faire 
une phrase plus longue que la marée 
je l’envoie traverser des fuseaux tout l’horaire 
arriver déglinguée - mais le verbe pas peu fier -
comme on débarque un soir dans l’ivresse de se voir 

Photo : Nicolas de Staël, « Le Phare de Gravelines », 1954.

2 réflexions sur “Patricia’s parisian accent #30

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