Stalingrad je disais ou Jaurès peu importe 
car quelle que soit la porte on ne s’y trompe jamais
sous la sublime verrière un havre bienheureux,
c’est en tout cas ce que je croyais dur comme fer.

Nous voilà installées le menu dans les mains,
tes yeux disent avoir faim, je hume l’air à plein nez,
nos choix se perfectionnent. Et qui prend la commande,
oui, je vous le demande ? Ratatouille en personne.

Une souris minuscule et sortie de nulle part
se faufile au hasard, elle joue les funambules,
dois-je te le dire ou taire cette insolite nouvelle,
la vie me tendrait-elle un piège, question mystère.

A cet instant le ciel décide de nous offrir
un orage pur délire, une tempête démentielle.
Ô Dieux par quelle audace l’averse sur la verrière
et la souris par terre, plus rien n’est à sa place.

Sauf toi, tu sembles heureuse. Et ton étonnement
vaut tous les charmes vraiment, car loin d’être peureuse
la souris se régale des quelques miettes de pain
que tu jettes en refrain au tonnerre qui détale.

Ton rire plus fort que tout fît tomber le rideau
d’un déluge aussi beau qu’il nous a paru fou
comme si en un éclair tout paraissait possible
et l’amour invincible aujourd’hui plus qu’hier.

Photo : Paul Klee, « Signes en jaune », 1937.

2 réflexions sur “Mythologies d’hier, héroïnes d’aujourd’hui: Patricia #12

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