tu m’as appris le printemps pour toi j’ai fleuri
mon langage
la prose de mon fleuve a déroulé
son roman jusqu’à l’océan où le récit
est corail
d’oralité et d’un lieu à l’autre
j’entends couler ta voix frêle aux mots ciselés
comme des perles
l’une d’entre elles plus rare m’a raconté
avoir troqué son éclat de nacre pour un teint
plus bronzé
assorti aux reflets argentés
du soleil qui caresse la surface de l’eau
il se dit
que la perle en or n’a pas sombré
Photo : Kees van Dongen, « En la plaza, femmes à la balustrade », 1911.
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