Le printemps a une vivifiante saveur de framboises acidulées, de bulles de Champagne, de longues promenades pour rattraper tous les rayons de soleil passés qu’on aurait loupé, de lignes d’eau partagées, de promesses de vagues déchaînées, de rendez-vous, de désir. L’eau du lac de Torcy est toujours à 13 degrés mais la base de loisirs est accessible, l’application de home-trainer me lâche au moment où je prends enfin les billets de train pour Les Sables d’Olonne, c’est le signe qu’il est temps de libérer ce vélo au grand air. Les nouvelles chaussures de course aux couleur de ma tri-fonction me rapprochent de la ligne d’arrivée mais pas autant que l’idée de savoir que je serai attendue sous l’arche par ma jolie bénévole sur place comme je n’ai encore jamais été attendue auparavant. Comme je l’attends à mon tour tout au long de la journée pour un concert ultra privé, pour un aller avant le couvre-feu et un retour au petit matin dans une lumière affolante, pour célébrer nos premières semaines sous le signe d’une harmonie nouvelle, unique. Et si je ne franchis pas la ligne sur le sable fin, ce sera aussi framboises et Champagne.