le matin s’est paré de son plus beau manteau
je coupe quelques tranches d’un brouillard épais et blanc
il a le goût de l’oubli ou du pain perdu
mes pas n’en sont pas
je me déplace en pensées
pour m’inventer un visage familier
l’oiseau me regarde son silence me dévisage
il ne sait pas lui-même qu’il ne me connaît pas
et s’envole au moment où j’ouvre la fenêtre
l’air frais chante un peu
sans s’être éclairci la voix
il se fait chambrer par la brise venue pour moi
Photo : Ernst Ludwig Kircher, « Toilette – Frau vor dem Spiegel », 1912.
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