visible et pourtant imprévue est-ce possible cette extase 
qui l'emporte par tous les soleils et fait parler la fleur 
du sens pour tous ceux qui ne savent pas quoi dire
ni où aller
elle nous parle
je connais ma floraison plus que de raison
et j'ai trouvé ma lumière loin de vos saisons
oui je brûle
mais c'est d'un feu de pure folie que rien ne peut arroser
pas même l'eau de la pluie 
apprivoisée
elle ne me fait plus peur
lorsque dans la mare je mire mon propre reflet il est là
debout dans le ciel et si certain de son éternité
cet astre que l'on voit à l'œil nu sans l'avoir vu venir

Photo : Pablo Picasso, "Le peintre et son modèle dans un paysage", 1963.

6 réflexions sur “Le pain, la pomme et les poèmes #140

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