à l’extrême pointe de l’océan tu découpes
la clarté de tes lignes dans les champs colorés
d’intention pure dénuée de décoration
et je m’anime en interprétation la palette
d’émotions jusqu’à me mettre à danser
si près
que je pourrais te voir
mais je retiens mes yeux
et me rendors pour te laisser rêver encore
à ces mots si longtemps retenus
trop longtemps
tu n’écoutes plus que le vent hurler en toi
je m’éveille un peu essoufflée
émerveillée
Photo : Milton Avery, « Automne », 1944.
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