le sable du présent ensevelit le souvenir de ce rêve qui était-ce

que disait le geste tout fuit la suite s’en est allée déjà

dans la vague du réveil disparaît cet appel irrésolu

sans secours le réel me ramène résister

attendre redevenir entière

face à moi je ferme les yeux 

rester l’autre derrière l’image du miroir

plus loin que l’avenir deviner cet autre côté

hier et ici mélangés vus mille fois jamais dans la réalité

le souvenir reste et n’a pourtant jamais existé je le retiens

j’ouvre les yeux ma main sert fort gisement de sable à mes pieds

Photo : Gustav Klimt, Le Baiser, 1908.

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