stabile en bas d’où montent les larmes mobile en haut où crie le cœur une horloge se dresse face au vent ne m’agite qu’en sustentation je tombe à terre un ciel en moins des cieux d’hier j’ai tout appris qui parlent presque d’un autre siècle où l’on se voulait exemplaire heureux et fier fier d’être heureux je m’inquiète des saisons instables dans l’ondoyant de l’air je pose chaque seconde en équilibre précaire dans le trop trépidant de la vie enfiévrée j’aspire à en tirer l’instant parfait Photo : Alexander Calder, « Mobile sur pied », 1972.