Le triathlon de Chantilly est dans dix jours et je n’ai pas testé la combinaison depuis le mois de mai, contrairement aux triathlons précédents il a été recommandé de la porter. Je ne me sens pas prête non plus à tracer sur 45km avec une vitesse soutenue, et pour finir je me demande où j’irai puiser la force pour aller courir un 10km pour m’achever. Pourtant, la préparation tire à sa fin, si tant est que préparation il y a eu véritablement. J’ai réussi à honorer trois séances de course à pied, deux séances minimum de natation, notamment en eau libre pendant les mois de juillet et août, enfin une sortie vélo par semaine, mais là le volume kilométrique et l’expérience me manquent cruellement. Espérons que je parvienne à éviter la catastrophe.
Le 15 août fait partie de mes jours fériés préférés, parce que Paris est généralement vidé de ses habitants, je profite d’une ambiance singulière dans la capitale où j’ère seule. Cette fois-ci, le rendez-vous est donné à 10h au Pont Neuf pour une séance de préparation physique générale, après une petite trotte jusqu’au Jardin des Plantes et la traditionnelle photo de groupe du club un jour férié. Pas moins de vingt coureurs ont honorés la séance, parmi lesquels trois filles. La séance est costaud, je sens les muscles se contracter progressivement, le trajet du retour est déjà moins fluide, et ce n’est encore rien. J’ai le temps de récupérer l’après-midi, je m’endors même en plein rayon de soleil sur mon lit, avant le rendez-vous du soir, fixé à 17h31 par Edwige pour nager en eau libre à Torcy. Paris au mois d’août devient notre sujet de discussion, cela ne vaut plus le coup de rester pense Edwige, surtout lorsque le temps est instable comme cette semaine, il y a tellement mieux à aller trouver ailleurs pour nager au soleil et dans les vagues, aller chercher du dénivelé et des paysages à quelques heures en train, plutôt que refaire le même trajet ici. Moi je suis contente d’être restée sur Paris ce 15 août, ne serait-ce que pour avoir cette discussion sur Paris un 15 août avec Edwige. Je parviens même à boucler 1575m autour des trois îles en la suivant dans un premier temps s’éloigner au large depuis la berge.
Le temps se gâte dès le surlendemain, samedi matin, le ciel est couvert et la pluie menace à chaque instant, le vent s’est levé. C’est un temps à passer la journée entière au cinéma. J’ai quasiment abandonné l’idée d’aller nager dans ces conditions lorsque Edwige me relance la veille, je ne peux refuser sa proposition, pire je me réjouis d’être relancée ainsi. Il se passe des choses à Paris au mois d’août, c’est ce que j’ai l’habitude de dire. Voilà une occasion en or pour tester à nouveau la combinaison. Je l’enfile pas trop mal, je boucle mon parcours en moins de temps que l’avant-veille, même distance de 1575m, vient le moment de retirer cette seconde peau en néoprène dans les conditions d’une transition et là c’est plutôt la catastrophe totale, la combinaison ne veut plus me quitter. Je suis à deux doigts de l’arracher, ce qui serait dommage à dix jours de la compétition, heureusement qu’Edwige est là, je reste calme et perds une éternité à me défaire du machin. La prochaine fois sera parfaite, je suis sereine.
Il se met à pleuvoir pour de bon lorsque je suis rentrée.
J’en suis tout essoufflé 😊😊
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Merci 🙂
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