07/11-17/11. Et de trois. Je ne sais pas ce qui me prend cette semaine, après trois jours de repos, j’ai les jambes qui me poussent un peu plus loin que les 7 ou 8 km que j’ai prévu. Oh, trois fois rien. Un simple changement dans le parcours car au lieu de démarrer ma sortie par le stade le plus proche pour finir, lorsque la force et le courage sont au rendez-vous, par progresser vers le stade plus éloigné, situé de l’autre côté du boulevard des Maréchaux, je décide cette fois de m’élancer d’emblée vers ce dernier stade, d’y rester plus longtemps que prévu, d’en partir finalement au bout des 8km prévus à l’origine. Et à part de ce moment-là, sachant que je suis déjà sur le trajet retour, je m’emploie à rallonger le parcours par autant de détour que je peux prendre, l’objectif d’atteindre le stade éloigné étant atteint, amusons-nous. J’initie de grandes boucles, je tourne autour du quartier, et je finis dans le stade le plus proche. C’est un peu comme de commencer le marathon par le mur pour finir toujours plus soulagée, en tout cas au point où j’en suis de reprise après un mois d’arrêt, la satisfaction est présente. Je n’avais pas couru 10km depuis celui de Joinville-le-Pont, le lendemain d’un anniversaire arrosé, je progresse en douceur et ce nouveau parcours s’est imposé à moi avec évidence. Autrement, jamais je n’aurais couru 13km… pourquoi 13 ? Alors que je bouclais 12km dans l’heure, en 57mn exactement, lorsque je n’étais pas blessée, ou bien s’il me fallait un début de sortie un peu plus longue, je tentais au moins d’arracher un petit 15km, multiple de 3 et de 5. Mais 13 ? Au pire, 14km, soit le tiers d’un marathon, j’aurais à la limite compris l’idée, sinon qu’actuellement je ne suis pas en mesure d’envisager un marathon avant l’année prochaine. Sans doute l’idée de cette nouvelle distance si atypique, que je la cours non pas 2 mais 3 fois. Les sensations sont agréables, j’ai l’impression de courir pour de vrai à nouveau, même si je ne retrouve pas encore mon rythme, ce qui n’est pas choquant, l’effort est soutenu jusqu’au bout de cette boucle nouvelle qui me fait traverser les portes de Paris à la tombée de la nuit. Nouvelle expérience aussi lorsque je fais mes premiers mouvements de crawl dans la piscine des Halles où je n’avais encore jamais mis les pieds, parce qu’il n’était pas envisageable de me retrouver en maillot de bain en plein milieu d’un centre commercial, à la vue de tout.e.s. Au contraire, l’expérience me plaît, je me retrouve de l’autre côté de la vitre pour une plongée dans les sous-sols de Paris. Je vois les gens passer devant la piscine et y jeter un œil intrigué, comme moi auparavant, avant de poursuivre vers le cinéma ou ailleurs. Je suis fascinée au point que j’en oublie même de déclencher le chronomètre au moment de me mettre à l’eau. Cet automne, j’ai décidé de troquer ma montre contre une boussole.