dans la glace je vois quoi je vois toi qui me vois
c’est comme ça que je sais que je rêve en secret
ton regard au couteau 
sait si bien me fixer
que je peine à bouger 
comme si j’étais clouée
à la place de parler tu me peints de la main
voudrais-tu ma présence pour mon image changer
à chaque coup de pinceau
je disparais un peu
et m’avale en silence
sous tes yeux consentants 
bientôt ta main triomphe le couteau est planté
face à toi le tableau longtemps t’admirera

Photo : Wilfredo Lam devant « Jungle », 1947.
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