et la terre tout autour avait abandonné le principe de la ligne 
rien de droit désormais rien d’autre que ta courbe
comme on souffle des bulles 
tu as créé des formes si de toi la nature avait pu s’inspirer 
elle serait coquille d’art comme la première fois 
je suis devenue vague 
pour venir t’emporter toi blottie dans ta grotte je t’aurais mangée crue 
de ta coque j’ai fait mon navire invincible 
construit sur tes mots doux
j’ai ta démarche en tête chaloupée même à terre et toujours ce sourire 
quand je me retournais je me retourne encore
quand tu m’as appelée
ton bel asile je me suis reconnue si fort et me suis accrochée
à tes deux ailes légères dans ton prénom d’archange
je m’y accroche encore 

Photo : Ernst Heinrich Philipp August Hæckel (1834-1919).
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3 réflexions sur “Son île à elle, ses ailes à lui #47

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