je donne sur ton jardin de lumière et fraîcheur 
et j'y lave mes yeux 
depuis l'arbre escalier
que j'escalade le matin
jusqu'aux rosiers ébouriffés
la folie des fleurs batifolantes
agite l'herbe comme en transe devant la star
la musique du silence y cache en secret
le désir de l'oiseau de se mettre à danser
s'il s'envole c'est pour te rejoindre 
je le suis
jusqu'au pétale de ton parfum intime
de la nuit tu distilles les pistilles
c'est ainsi qu'on ouvre le jour
sur les possibles amours
et tous les chants autour
j'ajuste ma voix
pulsion de vie
pour toi
là

Photo : Henri Matisse, "Nu couché", 1927.

2 réflexions sur “Le pain, la pomme et les poèmes #124

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