je les vois tous les deux s’égayer sur les marches 
au seuil d’une nouvelle tentante intimité
ce geste qui va vers l’autre
sans oser jusqu’au bout
les épiant je souris
j’ai connu 
je devine
ils se dévorent des lèvres 
se supplient du regard parlant 
presque au hasard les doigts sont 
trop bavards qui s’approchent et s’apprêtent
à se toucher enfin à se dire je te veux mi fureur
mi pudeur
je vais fermer les yeux trop tard ils ont osé

Photo : Auguste Rodin, « Le baiser », 1898.

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