les gens sont des personnes que le pluriel rend flous
je connais des personnes que les gens rendent fous
pourtant les gens
personne ne les connaît vraiment
vous moi perdus parmi d’autres 
corps étrangers
que personne ne regarde sous peine de déranger
je range mon regard sur le bas-côté-là-bas
ne pas fixer
ni s’attacher car dans le monde
les gens n’ont ni place ni durée 
ça sert à rien
ton corps à toi je le connais que je tutoie
il a donné sa place au mien en un regard

Photo : Francis Picabia, "Canal de Moret, effet d'automne", 1909.
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9 réflexions sur “Poèmes au basilic et à l’oreiller #34

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