les gens sont des personnes que le pluriel rend flous
je connais des personnes que les gens rendent fous
pourtant les gens
personne ne les connaît vraiment
vous moi perdus parmi d’autres
corps étrangers
que personne ne regarde sous peine de déranger
je range mon regard sur le bas-côté-là-bas
ne pas fixer
ni s’attacher car dans le monde
les gens n’ont ni place ni durée
ça sert à rien
ton corps à toi je le connais que je tutoie
il a donné sa place au mien en un regard
Photo : Francis Picabia, "Canal de Moret, effet d'automne", 1909.
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J’aime beaucoup, alors je tente une « réduction » (un, deux mots de la fin de chaque vers):
Flous, fous,
les gens
vraiment autres,
étrangers, dérangés.
Là-bas,
fixer le monde :
ni durée,
rien :
je tutoie un regard.
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C’est génial et l’essentiel est dit, merci pour ce partage !
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tout était déjà dit, je n’ai eu qu’à cueillir les derniers mots 🙂
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Ça fait un petit poème boutique.
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Seule la poésie peut exprimer tant de « choses » en si peu de mots. Merci, Isabelle
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Merci beaucoup, très bon dimanche !
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Bon dimanche Isabelle ! Merci
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❤🤎🧡💛
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❤️🧡💛💚💙
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