tu as peuplé le fil de mes plus belles pensées le temps d’une épopée venue à ta rencontre revenue te trouver non pas par nostalgie mais pour te raconter le voyage immobile que tous les jours je fais et mon âme tranquille connaît tes inquiétudes envoie les donc valser j’aimerais être celle que tu as imaginée sur la route de nos doutes décélérer le rythme pour mieux à deux tanguer si parmi toutes tes vies il te reste ici à partager celle-ci au premier temps de joie j’initie le retour de ma grande migration ce sera ton printemps heureuse comme Pénélope après un long ouvrage j’écris car elle seule a tissé toutes mes nuits et je dénoue le fil précieux qu’elle m’a donné ô combien à retordre mon arc s’est détendu puissent ces mots mis ensemble souffler de la douceur sur son île isolée j’y ai trouvé mes ailes Photo : Marc Chagall, « La Baie des Anges », 1962.
A Gabrielle Segal, Paris Montmartre Aller-Retour (16.12.2022-16.01.2023)
Courir écrire et crier 