je descends l’escalier qui monte à la demeure les marches qui me croisent en grimpant n’ont plus de dent je les salue par politesse sans trop sourire toujours à la recherche de la toute première marche faire le tour du cadran se résume à cela on a tellement le temps qu’on se plaît à rien faire et tout ce qu’il reste à faire est futilité l’escalier s’arrête la première marche est en haut comme l’histoire qui commence après la description une vie n’aurait de sens qu’après la vraie rencontre je change de direction pour me mettre à grimper toutes les marches que je croise sourient à pleines dents pourvu surtout qu’aucune ne tente de m’embrasser mes jambes se dérobent et arrivée tout en haut me voici devenue la dernière marche du rêve Photo : Marcel Duchamp, "Nu descendant l'escalier", 1912.