si c’est l’amour 

qui fait naître la fureur et

taire les rumeurs vraiment toutes les rumeurs

et si

si pour de vrai

il coupe le souffle et touche au coeur

dans toutes ses formes 

par le plus grand étonnement

s’il vous rend muet sourd et aveugle

au moment où

vous ouvrez enfin votre coeur 

vos yeux vos lèvres

si c’est encore l’amour 

qui vous fait sautiller

sur place

là où tout le monde s’acharne à aller 

trop vite

s’il vous fait battre les ailes 

sans pousser trop loin

alors parlons d’amour 

mais tout d’abord

dansons

Photo : Henri Matisse, « La danse », 1910.

12 réflexions sur “Le pain, la pomme et les poèmes #53

  1. dansons-nous

    dans la cécité du monde

    et dans la musette

    d’une lune bleue

    les mains enlacées

    chaque abandon a sa place

    chaque oiseau furtif le remplace

    par un chemin de ronde

    un buisson battu de mots

    un buisson battu de branches

    qu’enjambe un ruisseau

    et puis s’arrête

    pour inscrire en chemin

    la pureté d’un destin

    le sourire glissé d’une hanche

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  2. – « Mais tout d’abord dansons »… Ce n’est pas une chute, une danseuse ne chute pas.
    Ce n’est pas une fin, c’est un début, un pas de danse ou un pas de deux. Nous ne le savons pas encore !

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